Beaucoup d’actualités, dont nous n’extrayons hélas que cinq articles. Mais globalement plutôt une bonne tendance. Les verrous nationaux français finiront bien par tomber… un jour, et, en attendant, il y a quelques espaces pour expérimenter. C’est à chacun de se prendre en main : allez voir ce qui se fait, à Locminé, dans le Mené, en Allemagne. Question de volonté individuelle et collective.
Eolien : nous sommes encore loin du prix plancher… (lien cliquable) dans des pays qui ont des pratiques normales, du vent et souhaitent vraiment développer l’éolien parce qu’ils savent que c’est leur première source d’énergie électrique. Vous l’avez compris à tous ces attendus : ce n’est pas en France que cela se passe ! Nous avons du vent, mais, en mer, moins que les Danois et autres riverains de la Mer du Nord. Sur terre, nous sommes bien dotés, mais il y a un véritable acharnement institutionnel au sabotage de cette ressource. Pourtant, les prix ne demandent qu’à baisser, si les coûts de développement n’étaient pas grevés par des procédures interminables, qui aboutissent quatre fois sur cinq à l’échec. Si également on donnait sa chance au constructeur français DDIS, qui a une machine innovante plus légère, plus simple, et donc potentiellement plus fiable et moins chère. Mais nous préférons (« ils » préfèrent, en haut) favoriser les montages illusoires et d’un favoritisme éhonté, dont le prix, au départ, sur le papier, est plus du double de celui atteint par les Danois, et près du triple de celui de l’éolien terrestre. Tout ce petit monde se « sucre » au passage (sur le dos du contribuable et du consommateur) et ils vont nous faire de grands discours sur la transition, la nouvelle économie, la compétitivité. Combien de temps cela va-t-il encore durer à votre avis ?
Et pour préparer la grand messe COP21 de la fin de l’année, l’argent coule à flot. (lien cliquable) Il s’agit d’y arriver avec un énorme paquet de papier, pour montrer que la France, hôte de la grand messe, est exemplaire. Mais allez voir dans le détail, sur le site du ministère (MEDDE) (lien cliquable), les conventions signées solennellement par la ministre et les territoires « élus » : l’argent sera dépensé, c’est sûr, au moins jusqu’à la grande fête, mais souvent à quelles balivernes ou projets sans perspectives ! On ne peut s’empêcher de comparer par exemple avec ce qu’un pays comme l’Autriche a mis en place depuis des années dans ses Modelregion, mais les objectifs ne sont vraiment pas les mêmes, ni les résultats non plus…
L’Espagne tient à sa taxe sur le photovoltaïque en autoconsommation (pour les installations connectées au réseau), (lien cliquable) considérant que l’autoconsommation nuit aux opérateurs de réseau électrique. Heureusement, en France il y a moins de soleil, les taxes sur les produits et autres gracieusetés de l’état ont maintenu le coût du photovoltaïque à des niveaux trop élevés pour que la fièvre autoconsommatrice ne gagne le pays. Sinon, nous n’aurions certainement pas manqué de montrer la voie, et d’entrer triomphalement dans l’avenir à reculons. Merci aux Espagnols de nous avoir ravi cet « honneur », mais rien n’est acquis pour le futur, parce que les prix du photovoltaïque continuent de baisser, et celui de l’électricité réseau à augmenter, alors c’est sûr qu’à Bercy, on y pense.
Saluons avec enthousiasme une démarche territoriale bretonne particulièrement cohérente et qui marche : (lien cliquable) C’est celle de Locminé, dans la Morbihan, emmenée par son maire, Grégoire Super, et par le directeur de la SEM LIGER, Marc Lemercier. Ils construisent un écosystème à l’échelle de leur territoire, pour résoudre les problèmes de déchets, de production de chaleur et de carburant, et il en sortira même un peu d’électricité. Super…be !
Un blog particulièrement bien construit, pour faire le point socio-économique sur les batteries lithium-ion et les risques de leur multiplication massive. (lien cliquable) Il ne faut pas se cacher les difficultés et les obstacles qui se présentent pour ce développement : les limites et le coût du stockage domestique sur batteries, les ressources en Lithium, le modèle d’urbanisme auquel conduira la généralisation des installations autonomes locales etc.
Une analyse qui renforce l’idée que nous ne retrouverons plus le modèle unique qui a plus ou moins prévalu pendant l’ère de l’électricité fossile et fissile. Chacun, chaque territoire devra définir son modèle, en fonction de ses ressources et de ses besoins : comme nous en sommes loin encore chez nous !