Chers lecteurs,
Il ne vous aura peut-être pas échappé, dans le torrent des mails que vous recevez chaque jour, que depuis le mois de juin, vous ne recevez plus la lettre d’information « Territoires Energéthiques », et que depuis mi-juillet nous ne diffusons plus également la « Revue de Presse Biodégradable ».
Ce n’est pas, bien au contraire, que nous soyons tombés sous les charmes de la « Loi de Transition Energétique » ni de l’orchestration grandiose de la prochaine réunion à Paris de la COOP 21. Tout ceci donne lieu à bien des questions et des inquiétudes et donne l’occasion aux états dans de nombreux cas de brider les démarches et initiatives locales et régionales qui semblent plus que jamais la clé des problèmes énergétiques et climatiques.
Un grave souci de santé m’interdit de poursuivre mes activités de veilleur et de monteur de projet et ce pour une durée indéterminée.
Toutefois, pour illustrer mes propos précédents, je ne peux que vous inviter chaudement à lire très attentivement le remarquable article de Corinne Lepage le remarquable article de Corinne Lepage (lien cliquable), malheureusement paru en plein mois d’août sur un média people « branché », non repris comme il se doit par les grands médias et donc avec une visibilité très faible.
Y sont expliqués en détail les mécanismes qui poussent inexorablement notre pays dans l’impasse énergétique, économique et très bientôt environnementale, avec l’assentiment quasi-unanime de toute la classe dirigeante française, politique, administrative, économique et bien entendu médiatique.
Un exemple très concret vous fera bien comprendre ce dont il s’agit : si les 9 Mds d’euros que va finir par coûter l’EPR de Flamanville (1,6 GW ; 11 TWh de production annuelle) avaient été investis dans le développement de l’éolien terrestre, on aurait pu installer 6 GW pour une production annuelle de 12 à 15 TWh. Ceci avec plus de création d’emplois répartis sur tout le territoire à un prix de vente de 7 cEuros/kWh contre 11 à 12 pour l’EPR, sans problème de déchets radioactifs, de démantèlement au long cours et de guerre au Mali.
A méditer énergéthiquement donc !
Bien à vous.
Marc Théry