Entre la remise en cause d’idées reçues et les entourloupes pour échapper aux débats : une actualité porteuse de doutes qui devraient être salutaires, si on prend le temps d’analyser. Nous essaierons de reprendre certains sujets de fond dans la prochaine newsletter. Comprendre est indispensable pour engager une action judicieuse, loin de l’agitation médiatique et soucieuse de la bonne utilisation de nos moyens (qui sont limités, rappelons-le).
La distance entre les éoliennes et les habitations (lien cliquable) n’est pas, en soi, un paramètre de stress ni un facteur de nuisance. Nous le répétons depuis longtemps : c’est ce qui ressort d’une intéressante étude allemande, dans un pays où des éoliennes sont installées à moins de 100 m des habitations. Il peut aussi y avoir des éoliennes distantes qui sont perçues comme nuisantes et stressantes. Nous reviendrons en détail sur cette étude (en allemand) pour bien en comprendre le contenu et les implications.
La grosse « affaire » de la semaine : (lien cliquable) les nucléocrates coalisés, qui représentent au moins 97% du personnel politique français, ont profité du vote bloqué de la loi dite « Macron » selon l’article 49.3, pour faire avancer le projet CIGEO, d’un point de vue légal, alors que de nombreux points techniques graves restent en suspens. L’amendement « cavalier » (c’est à dire accroché cavalièrement, « à la hussarde », sur un projet de loi sans rapport) proclame le principe de « réversibilité du stockage de déchets radioactifs », un préalable qui pourrait permettre au gouvernement de donner un avis favorable au lancement d’une phase pilote du projet. Quelques élus d’EELV ont joué leur rôle de vierges effarouchées, en se gardant bien d’essayer de rameuter les démocrates (défenseurs de la démocratie) qui auraient pu voir là matière au dépôt d’une motion de censure, procédure d’opposition au vote bloqué. Ceci aurait au moins eu le mérite de compter d’abord ceux qui s’opposaient (sans trop de risque) à des pratiques qui méprisent tout débat, y compris parlementaire, pour ne pas avoir à parler des choses qui fâchent, et ensuite, peut-être, les politiciens français partisans d’une vraie transition énergétique.
« Ils » l’avaient bien dit ! Et si les Allemands se prenaient les pieds dans le tapis ? (lien cliquable) Donnons aux Cassandre des bâtons pour nous faire battre. Quand un des principaux responsables du développement du solaire en Allemagne défend un modèle mixant le photovoltaïque et… des groupes électrogènes à carburant fossile (et même diesel) chez les particuliers, on s’interroge, comme ce pauvre Craig Morris, l’évangéliste de l’Energiewende. D’autant que d’autres articles non corrélés semblent aller dans le même sens. A suivre.
Le Danemark a couvert 140% de sa consommation d’électricité grâce à sa production éolienne. (lien cliquable) Cela s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Sur la journée de jeudi, la couverture a été de 116%. Le ciel ne leur est pas pour autant tombé sur la tête. Leurs voisins allemands, norvégiens et suédois ont absorbé les surplus, dans d’excellentes conditions. Bien sûr, il ne reste là plus beaucoup de place pour du nucléaire ou de la production « baseload », c’est à dire production de fond, peu compressible. Question de choix ?
Madame la ministre n’a décidément pas de chance. (lien cliquable) Son agitation médiatique fébrile n’est pas couronnée de succès ces derniers temps. On se rappelle sa sortie « Nutella », suivie d’un piteux repli. Cette fois, c’est sa démarche en faveur des feux en cheminée ouverte à Paris et dans la région parisienne qui vient d’être retoquée par le tribunal administratif. Adieu donc le feu dans la cheminée « pour tous ». Ceci dit, nous avons échappé, à l’inverse, à la fin du Nutella pour tous. Alors, punitive ? non punitive ?