L’éolien terrestre, clé d’une transition énergétique sérieuse, sans fossiles ni fissiles : cela mérite qu’on y revienne, avec vents et contre marais, le marigot de tous ceux qui cherchent à défendre leurs intérêts personnels, puisés dans des situations acquises dans le passé, et qui nous envoient dans le mur.
De l’art de monter des bobards. (lien cliquable) La FED (non pas la Federal Reserve, mais la butrolique « Fédération Environnement Durable » du vibrionnant Jean-Louis Butré) a diffusé auprès de la presse un communiqué reprenant l’article en lien. C’est l’exemple même des escroqueries que cette association à l’habitude de perpétrer, dans sa hargne anti-éolienne, née, comme nous l’avons déjà expliqué, de la rage du bonhomme face à un projet de parc à proximité de sa propriété de campagne, quand il n’est pas dans ses appartements du VIIe arrondissement. Heureusement, l’inestimable Craig Morris, rédacteur d’articles et de blogs en Allemagne, mais en langue anglaise, (lien cliquable) a immédiatement ramené cette histoire à sa véritable dimension : lors d’un congrès de médecins, un médecin participant a posé la question de l’opportunité d’une étude sur les effets des éoliennes sur la santé, face aux nombreuses attaques dont elles font l’objet à ce sujet. Le congrès a pris une résolution en ce sens, en même temps que pour des études sur les effets des armes nucléaires (demandées par huit médecins) et sur le désinvestissement des énergies fossiles (demandées par trois médecins). Notons que l’Allemagne compte plusieurs dizaines de milliers d’éoliennes terrestres, parfois très proches des habitations, sans qu’aucun élément épidémiologique n’ait à ce jour permis de relever une morbidité, et encore moins une mortalité plus élevée. Mais la hargne de la FED et de ses propagandistes est sans borne, et tout mensonge alimentant la suspicion est bon à prendre.
Mais en revanche, j’ai eu beaucoup de mal à trouver une trace numérique de cet article paru dans l’édition papier d’Ouest-France, avec une carte beaucoup plus complète (et inquiétante). (lien cliquable) Il est vrai qu’avec tous les malheurs d’Areva, la question des gisements d’uranium dans l’ouest de la France, laissés, comme ailleurs, dans des états pour le moins incertains, gêne beaucoup de monde qui a « trempé » là-dedans. Alors, résignez-vous, habitants des communes gratifiées de ces no-man’s lands ! La FED veille sur vous, et Giscard, et Boiteux, et Lauvergeon et tous les autres… On doit sans doute se réjouir que la France n’ait non seulement pas de pétrole, mais non plus d’uranium : ça nous aura évité le sort du Niger et autres lieux saccagés avec avidité. Et heureusement, nous avons du vent, comme tout le monde, qui ne laisse pas de déchets après usage, quoi qu’on en dise.
Les déçus de la loi de transition énergétique : (lien cliquable) Ils sont nombreux, même s’il faudra faire avec ce texte et profiter des quelques points positifs en essayant de passer à travers les murs qu’il bâtit ou étend, en s’attendant à pire. Ce sera toujours difficile pour l’éolien terrestre (l’éolien offshore fait, lui, l’objet de toutes les sollicitudes : on se demande bien pourquoi…). Mais, à mon avis, les professionnels de l’éolien terrestre devraient arrêter de faire semblant de croire à la bonne volonté des pouvoirs publics et du législateur français. Tout est mis en œuvre, comme nous le dénonçons depuis des années, pour limiter au minimum le développement de l’éolien terrestre en France, alors qu’il constitue de très loin notre première ressource renouvelable, à un coût extrêmement compétitif, malgré le gâchis d’études et de procédures administratives, qui finissent par peser sur les coûts.
Que voilà une « méchante » journaliste, (lien cliquable) qui cherche à monter les Français les uns contre les autres, ici non pas les de souche contre les « pas comme eux », mais les usagers de l’électricité contre les si méritants agents de la grande maison EDF (environ 1% de la France au travail : une minorité en voie de discrimination). On en a les larmes aux yeux. S’en prendre à des dispositions tellement justifiées par l’abnégation de ce corps d’élite, du bas au haut de l’échelle ! On comprend bien pourquoi tout est fait pour préserver l’esprit de la loi de 1946, et pour « soigner » un groupe humain dont le pouvoir de nuisance pourrait, hypothèse proprement journalistique, être devenu (très) supérieur à sa contribution à l’effort national. (C’est une question : ne venez pas tout de suite me couper le courant.) Il y a déjà longtemps, quand même que la prime de charbon a disparu à la SNCF.
Notre ami australien Gilles Parkinson, avec Craig Morris, l’un des tout meilleurs blogueurs sur le domaine des énergies renouvelables, (lien cliquable) nous explique pourquoi la transition énergétique à l’allemande donne des boutons à certains élus américains (il dit littéralement : « crée des vagues ») qui voudraient bien que ce soit un échec exemplaire. Je dédie cet article à tous ceux qui, chez nous aussi, souhaiteraient de tout cœur qu’on les débarrasse de cet exemple criant qui remet en cause la plus grosse partie de ce qui se fait chez nous, notamment la fameuse loi dont la ministre est si fière. Même si vous ne lisez pas l’anglais, les graphiques parlent tout seuls. Il faut également ajouter, pour les spécialistes des bobards, que depuis 2003, la consommation de charbon en Allemagne (y compris lignite), a baissé de 15%, alors que le nucléaire est aussi en très forte régression (arrêt prévu en 2023).