Nous sommes bien loin des territoires, à voir les grandes politiques, celles qui, hélas, bloquent trop souvent les dynamiques territoriales locales. L’exemple de l’Australie est très significatif.
Pour rester près des préoccupations des Français « d’en bas », nous rappelons la mise en ligne, libre jusqu’en mai, sur notre site (lien cliquable) des enregistrements vidéo de notre Web Conférence sur le sujet du chauffage au bois, qui aborde l’intégralité de la problématique, avec le renversement de pas mal d’idées reçues.
La Chine a installé au seul premier trimestre 2015 plus de panneaux photovoltaïques qu’il n’en est installé au total en France. (lien cliquable) Plus de 5 GW, ce qui y porte la puissance totale installée à 33 GW et il est probable qu’elle atteindra dès 2019 son objectif pour 2020 : 200 GW. En France, après des années catastrophiques, 2014 a vu une légère remontée, avec un accroissement annuel de l’ordre de 1 GW. Il est vrai qu’il y a aussi un facteur 20 entre les deux pays, tant en population qu’en superficie. La tendance n’étant quand même pas bonne chez nous, une révision à la hausse des tarifs pour les installations de moins de 100 kW (lien cliquable) a été opérée, ce qui devrait leur donner une nouvelle attractivité, mais dépêchez-vous, c’est comme la météo, ça change tout le temps…
Qui a dit que le sénat ne servait à rien ? (lien cliquable) Deux sénateurs, dont Gérard Longuet, élu UMP de la Meuse, sans doute soucieux de garder là-bas la manne nucléaire, essaient de profiter de l’aubaine de la procédure art. 49.3 utilisée pour la loi Macron, pour y accrocher le lancement opérationnel du projet CIGEO (le stockage sous-terrain des déchets nucléaires à longue durée de vie sur le site de Bure). Un amendement subrepticement ajouté, sans lien avec le corps de la loi : idéal pour faire passer le « truc » sans débat ; pas de débat public de terrain, pas de débat à l’assemblée. Il y a des as de la procédure, et personne, « en haut », ne devrait s’en plaindre.
La vapeur d’eau dégagée par le refroidissement des centrales nucléaires participe bien au réchauffement climatique (lien cliquable) C’est une question que nous nous étions posée il y a quelques mois. Une très récente étude montre que, outre l’échauffement dû à la température de la vapeur, l’effet sur l’absorption du rayonnement solaire l’emporte sur les effets de masque de la masse nuageuse. C’est technique, mais désamorce encore les arguments « écologiques » en faveur du nucléaire.
« L’enthousiasme de l’Australie pour les énergies fossiles reste intact ! » (lien cliquable) C’est la déclaration tonitruante du premier ministre australien, Tony(truand ?) Abbott, en visite en France ce début de semaine pour une commémoration du centenaire de la première guerre mondiale. Depuis deux ans, il s’évertue à « dézinguer » toute la dynamique de son pays dans le domaine des énergies renouvelables et de la protection de l’environnement. Il est vrai que, si son pays est très riche en ressources renouvelables, ni le soleil, ni le vent ne lui ont versé la moindre contribution pour son élection, contrairement à BHP Billiton et autres groupes miniers et énergétiques australiens, qui font des profits colossaux sur l’exploitation des ressources minières du pays.
Selon l’agence Bloomberg, la moitié des entreprises US actives dans l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique (lien cliquable) auront disparu d’ici la fin de l’année. Comme nous le disions la semaine dernière, il est urgent de s’y mettre en Europe, et notamment en France, et nous ne doutons pas que cela figurera en bonne place dans les programmes électoraux à venir, avec un tour de passe-passe pour donner des couleurs écologiques à la fracturation.