Après l’éolien offshore, le photovoltaïque (lien cliquable) : La France… s’enfonce dans les victoires… industrielles ! La société Sillia, une vaillante start-up du photovoltaïque, née sur les décombres d’Alcatel à Lannion, vient de conclure la reprise de l’usine française (240 emplois) du groupe Bosch, géant allemand qui a décidé de se retirer du marché du photovoltaïque. Elle va ainsi doubler sa capacité de production, pour atteindre 100 MW par an. Le groupe Bosch se retire parce qu’il ne s’estime pas en mesure d’investir à la mesure d’un marché qui se joue aujourd’hui avec des capacités supérieures à 1GW, voire 10 GW (10 à 100 fois plus que les 100 MW qui réjouissent le ministre.) Bonne affaire pour Bosch, qui se débarrasse d’une unité encombrante. Mauvaise affaire pour les Français, vous, qui payez vos panneaux plus chers que partout dans le monde, « pour protéger notre industrie et nos emplois », grâce à des taxes ad hoc sur les importations. Et bon moyen pour limiter la diffusion du photovoltaïque, qui pourrait gêner nos grands producteurs nationaux d’électricité (nucléaire).
Contrairement à ce que ressassent à l’infini les médias et les pouvoirs publics français, l’électricité nucléaire est beaucoup plus coûteuse que l’éolien et le photovoltaïque (lien cliquable). C’est ce que montrent de multiples études, menées au Royaume Uni et en Allemagne. En voici une de plus.
Les énergies renouvelables ont fourni les trois-quarts de l’électricité en Allemagne (lien cliquable), c’était le 11 mai 2014. Un dimanche, mais cela commence comme ça, puis de proche en proche, on arrive progressivement aux 100%, dans la durée. C’est ce que font le Portugal, le Danemark ou la Suède.
Après Super-Phénix, et en attendant ITER : ASTRID (lien cliquable). Comme quoi, même le Super Phénix renait de ses (coûteuses : 10 Milliards d’Euros au total) cendres. Toujours aux frais du contribuable français, comme tout le programme nucléaire : puisqu’on vous dit que l’électricité nucléaire n’est pas chère ! On ouvre quand même la porte… aux Japonais, qui paieront une (petite) quote-part. Les essais sont en France, après tout.
Les Allemands mauvais joueurs ? (lien cliquable) La filiale française d’une société allemande, participant au fameux appel d’offres éolien offshore qui a occupé les unes des médias, la semaine dernière, a le culot de contester le résultat de ce concours jugé équitablement par la CRE, organisme indépendant. Et, en plus, il conteste la compétence technique de nos champions français. Où va-t-on, mon bon monsieur, avec cette Europe qui veut nous empêcher de faire nos petits arrangements entre nous, aux frais du contribuable et du consommateur ???