Cette semaine, il aurait fallu deux ou trois fois plus d’espace, et nous sommes restés franco-français. Ce n’est en général pas très bon signe, mais nous avons quand même trouvé quelques informations plutôt positives, au milieu d’un océan de désastres. A vous d’en juger. Face à une surabondance d’informations importantes, des bonnes, des moins bonnes et des exécrables, il est certain que le filtre du recenseur joue un rôle important, et il est influencé par de nombreux paramètres, au petit matin, à l’heure des choix. Mais, gardons présent à l’esprit que, plus cela semble aller mal, mieux cela devra aller demain (ou après demain). Il n’y a pas de puits sans fond, et nous devons préparer l’atterrissage et le remontée.
Le financement local et participatif des projets d’énergies renouvelables : (lien cliquable) Une avancée notable dans le débat sur la loi de transition énergétique (à coté, malheureusement, de reculs catastrophiques.) Mais cela ne traite pas un point très bloquant pour une vraie participation populaire : le seuil de 99 actionnaires, au-delà duquel toute SA (Société Anonyme) doit entrer dans les procédures de l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), proprement dissuasives quand il s’agit simplement de l’exploitation d’un parc éolien. Pourquoi faire simple quand c’est si simple de faire compliqué ? Donc, on lâche quelque chose, mais on ne fait pas sauter les vrais verrous pour permettre à un grand nombre d’habitants voisins des éoliennes de profiter un peu des retombées économiques et financières.
Nous ne voulons pas jeter de l’huile sur le feu. (lien cliquable) Tous les réacteurs en service actuellement en service dans le monde depuis quelques dizaines d’années souffriraient donc de fissuration des cuves. Il y a ceux qui trouvent ça grave et potentiellement dangereux, et qui arrêtent les réacteurs, comme nos voisins belges. Et puis il y a les autres qui restent fort discrets sur le sujet parce qu’il faudrait prendre des mesures qu’ils ne veulent pas assumer. De toutes façons, pensent-ils peut-être, si ça évolue mal… nous ne serons probablement pas les seuls. On est moins dans la m… quand tout le monde y est, non ?
Le département le plus « TEPOS-CV » ? (lien cliquable) La Nièvre, où six territoires ont été retenus dans l’appel d’offres, parmi les deux cent douze, soit un pour 35 000 habitants ou 1 000 km², contre des moyennes nationales de un pour 300 000 habitants ou 2 600 km². Les mânes de Tonton, historique député de Chateau-Chinon, sont étrangement fertiles… Nous suivrons bien sûr avec attention ce qui se passe dans ces contrées méconnues.
Un miracle en Finistère, (lien cliquable) et même en plein PNR d’Armorique : à Berrien, un projet éolien-photovoltaïque-stockage hydraulique. Bon, cela ressemble encore plutôt à un démonstrateur en devenir, mais c’est un pas important, surtout si « on » laisse vraiment s’installer des éoliennes dans ces sites très verrouillés. Un exemple à suivre et à multiplier.
Comment on dilapide nos sous, ou cherchez le Jérôme K. (lien cliquable) Nous n’allons bien sûr pas faire de parallèle, mais tout le monde garde à l’esprit la chasse à la sorcière quand naguère une grande banque française (PNB de 22 milliards d’Euros) perdit 4,9 milliards d’Euros dans des opérations pour le moins hasardeuses, couvertes par tout le monde en fait. Nous voici maintenant avec notre champion national du nucléaire qui fait une perte supérieure à la moitié du chiffre d’affaires (4,9 Mrds d’Euros pour 8,3 Mrds de chiffre d’affaires), et donc contraint à une recapitalisation, les fonds propres étant désormais passés en négatif. Tout le Gotha de la nucléocratie, petits prodiges de la politique et des affaires, ministres, ingénieurs des mines, énarques etc. a, de près ou de loin, touché à cette entreprise, dont l’état (c’est nous ???) est directement et indirectement actionnaire à 87%. Entre les retraités et les défunts, n’attendez pas qu’on y lance une chasse aux sorcières, pour trouver un lampiste « émissaire » (Jérôme K, version moderne du bouc émissaire). Ce fut un vrai défilé, et ils sont tous tellement mouillés dans cette suite de choix stratégiques foireux et d’arrosages en tous genres, que tout va se passer sans éclaboussures. Et soyez certains qu’on trouvera les sous pour continuer la fête (AREVA n’est pas « Les Atelières ») : où ça ? Mais dans votre poche bien sûr, comme contribuables accessoirement actionnaires, et comme consommateurs, puisque EDF s’annonce comme un des pivots du nouveau bricolage en cours de montage. On ne change pas une équipe qui gagne. Mais rassurez-vous, nous sommes bien au cœur de la transition énergétique à la française. Ouf ! Nous l’avons échappé belle !