Éolien offshore : une grande victoire pour la France ! Mais pour qui ? C’est la grande nouvelle de la semaine : les deux parcs éoliens de Manche et de Vendée (500 MW chacun) ont été attribués… à des sociétés françaises (enfin presque : GDF Suez est franco-belge, et le savoir-faire d’AREVA dans les éoliennes est allemand). Remarquez que tous les concurrents étaient français (enfin presque : ALSTOM ne l’est plus pour longtemps, et son savoir-faire éolien est espagnol.) Et ce fut la grande liesse dans tous les médias, qui donnaient la parole au personnel politique et aux responsables des grands groupes industriels lauréats : Des tas d’emplois, enfin de l’éolien sérieux, pas comme celui que toute la France rejette, sur terre… Mais une fois encore, tout ce beau monde nous a complètement enfumés : sur les dizaines d’articles parus (30 ou 40), un seul (lien cliquable) aborde la question du coût de cette « débauche » éolienne. Encore ne parvient-il même pas à donner à quel prix au kWh s’est conclue cette « affaire », mais seulement une estimation de prix de revient : Ce sera trois fois plus cher que l’éolien terrestre, et quatre à cinq fois plus cher que le prix officiel du nucléaire EDF. En cherchant dans les archives, je n’ai trouvé qu’un seul article (lien cliquable) donnant le surcoût total annuel des 3000 MW d’éolien offshore qui sont désormais lancés : entre 1 et 1,5 Mrds d’Euros. Pour moins de 2% de la consommation totale d’électricité française… Attendez-vous donc au pire, côté factures, mais pour nos grands groupes, tout va bien… C’est ce que l’on appelle une victoire « à la française ».
Tous des billes : nous, les Français… (lien cliquable) Les américains sont-ils fous, comme le suggère le titre de l’article ? Non : c’est la véritable explosion de l’éolien terrestre aux USA (et ailleurs dans le monde) qui suggère cet adjectif. Ça marche parce que c’est du gagnant-gagnant. Chez nous, offshore ou terrestre, il y a toujours un perdant : vous (nous…)
Un chiffre à donner le vertige (lien cliquable) : puisque nous sommes dans les chiffres astronomiques, voyez celui-ci, à l’échelle de la planète : 44 000 Mrds de $ pour le coût de la transition énergétique. Il est tout à fait réaliste et cohérent avec les chiffrages faits sur de petits territoires. Il ne reste plus à espérer que les économies réalisées seront bien là.
Les Allemands abandonnent le charbon (lien cliquable), même si, en France, on vous raconte le contraire. La société Vattenfall qui, quoique suédois, est le troisième producteur d’électricité en Allemagne, abandonne toute R&D sur le charbon pour la production d’électricité. Il se recentre sur les renouvelables et la distribution intelligente, même s’il ne stoppe pas encore tout investissement dans la production à base de combustibles fossiles. Mais c’est bien l’objectif.