Il y aurait tant d’articles à citer, au-delà de notre présentation de la semaine. Une tendance de fond est la multiplication des annonces de projets de nouvelles centrales nucléaires (plusieurs dizaines), un peu partout dans le monde, dont les pays est-européens du sud. Les fournisseurs : russes, chinois, un peu coréens. Ceci n’augure rien de bon. Mais également, on peut noter que les installations de production d’électricité renouvelable (éolien et photovoltaïque principalement) sont toujours en tête, en puissance installée.
Pour ceux qui ont participé à notre Web-conférence, (lien cliquable) et pour les autres aussi, une très significative illustration des délires financiaro-technocratiques, en région PACA. Une catastrophe annoncée sur toute la ligne ! 120 réseaux de chaleur locaux mis en péril par deux méga chaudières très généreusement subventionnées, avec même besoin d’importation massive de bois d’outre-mer. On voit l’importance, ici comme dans de nombreux cas dans d’autres régions, de réfléchir à la sécurisation, sur le long terme, des approvisionnements en bois pour chaque projet. Ce n’est jamais gagné.
Si tu reviens, j’annule tout ! (lien cliquable) Un aimable correspondant sentant l’indignation et même la détresse des lecteurs, privés de l’accès à la traduction du rapport de synthèse de l’étude allemande Kombikraftwerk 2, payée en partie par nos impôts, me communique un lien où elle est téléchargeable. Nous l’en remercions chaleureusement, et dépéchez-vous d’y aller : cela ne va peut-être pas durer. Nous rappelons que cette étude est la démonstration, par l’expérience et la modélisation, de la possibilité pour l’Allemagne, pays très peuplé et industriel, de produire toute son électricité sans recourir aux énergies fissiles et fossiles. Ce qu’elle est en train de réaliser, au grand dam du lobby nucléocrate français qui cherche à le cacher. Merci aussi à tous ceux qui nous ont proposé des solutions pour mettre en ligne des traductions de ce document. Nous éviterons la peine de refaire un travail déjà bien fait.
Encore un sujet qui mérite d’être creusé : (lien cliquable) une étude épidémiologique française tout à fait officielle, portant sur les leucémies, met en évidence leur plus grande occurrence à proximité des centrales nucléaires et des lignes électriques à haute tension. Aussitôt, EDF et RTE de se récrier, parce qu’on n’a pas mis en évidence un lien de causalité, ni dans un cas ni dans l’autre. Non : seulement un lien de proximité… On peut toujours jouer sur les mots, mais les grands directeurs d’EDF et de RTE n’habitent ni en principal ni même en secondaire à proximité d’une centrale nucléaire ou d’une ligne HTB : ils ont bien raison, c’est laid et bon pour les autres. Ceci dit, le nombre de cas semble rester très faible, bien en-dessous d’autres causes de mortalité : dormez tranquilles !
Un tout petit article, en catimini, (lien cliquable) qui ne fait que dire tout haut ce que beaucoup chuchotent honteusement sur le terrain. Malgré tarifs et subventions, la méthanisation agricole n’est pas rentable. Sauf sur le papier, quand les bureaux d’étude, poussés par les institutions, font des prévisions où tout est peint en rose, pour amener des agriculteurs à plonger : plongeon parfois fatal. La rentabilité sur les projets « classiques » semble compliquée à atteindre. Il serait cependant possible que certaines solutions de type ‘simples et efficaces’ puissent faire la différence, pour peu qu’elles aient un peu de visibilité. Nous travaillons sur le sujet et vous tiendrons informés dès que possible.
Enfin une bonne nouvelle ? (lien cliquable) Une centrale électrique au charbon qui « enterre » ses émissions de dioxyde de carbone (gaz à effet de serre). C’était magnifique sur le papier ; nous allons maintenant voir les résultats sur le terrain.
Alors que le lobbying s’intensifie au niveau européen, en faveur des gaz et pétrole de schiste extraits par fracturation hydraulique, (lien cliquable) des études très détaillées (lien cliquable) faites dans les régions américaines d’extraction donnent un son vraiment pas engageant. Et elles ne portent que sur les pollutions atmosphériques. Mais comme l’indique l’article, ce sont des régions à très faible densité de population, comme nous l’avions noté dans la dernière newsletter (n°14). Le risque de recours de victimes et de dommages et intérêts reste ainsi limité, tout à fait compatible avec la rentabilité des opérations. Ouf ! Les actionnaires seront satisfaits.