Avec le vote de la loi dite de transition énergétique, beaucoup d’agitation médiatique, chaque clan politique essayant de justifier ses contorsions. Heureusement, il n’y a pas que la loi de transition énergétique dans la vie… Il y a du meilleur, mais aussi du bien pire, hélas, inscrit dans les faits et pas seulement sur le papier.
Un député qui a vu, qui sait, mais vote quand même ! (lien cliquable) Il est « solidaire, mais pas dupe. » En clair, il est complice, les yeux grands ouverts et en toute connaissance de cause, d’un mauvais coup fait aux Français. Il n’est sans doute pas le seul, et il y en a sûrement des pires. Il se trouve de bons prétextes grâce aux objectifs incohérents et contradictoires de cette loi de transition énergétique que tous ont ainsi pu voter. Sauf l’UMP et l’UDI qui se réservent pour en voter une pire encore, consacrant sans ambiguïté la place prépondérante du nucléaire, s’ils reviennent aux affaires. Il faut bien le dire, sinon, qui le dira ?
D’ailleurs, les effets de l’ambiguïté, disons plutôt de la tromperie, n’ont pas tardé à apparaître. (lien cliquable) EELV, qui a voté comme un seul homme la loi de transition énergétique, dont ils tirent « un bilan positif », a maintenant dû comprendre que la centrale de Fessenheim ne serait peut-être (sans doute ?) pas fermée de si tôt, entre promesses du président de la république et déclarations des ministres. Rassurons les, pour qu’ils aient la conscience « bien tranquille » : elle finira bien par fermer, dans un, dix ou vingt ans !
Un intéressant rapport de l’Union Européenne qui a « fuité » dans la presse allemande. (lien cliquable) On y apprend notamment que l’éolien terrestre est le mode de production d’électricité le moins coûteux, quand on tient compte des externalités (qualité de l’air, toxicité, effets sur le climat). Le commissaire européen en charge, Gunther Öttinger (lien cliquable) a tout de suite tenté de désamorcer ce brûlot qui fait tâche. Bien sûr, la presse française préfère retenir la cuisine des subventions, pour insister sur le fait que les énergies renouvelables reçoivent plus de soutien direct que les énergies fissiles et fossiles. Quelle nouvelle !
La CSPE n’en finit pas de grimper : Pourquoi ? (lien cliquable) Dans un intéressant rapport, la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) détaille l’évolution de la CSPE (contribution au service public de l’énergie), cette ligne énigmatique figurant sur votre facture d’électricité. C’est un fourre-tout, que nous détaillerons dans la prochaine newsletter. Elle représente aujourd’hui 13% de la facture environ (16,5 Euros/MWh), mais elle devrait doubler au moins, d’ici 2025 et représenterait alors plus de 20% (> 30 Euros/MWh). Les grands bénéficiaires en seront notamment les grandes sociétés d’électricité, au premier rang desquelles EDF, pour ses parcs photovoltaïques géants et des plus coûteux, et pour les fameux parcs éoliens offshore dont nous avons maintes fois parlé : à la fin, après les battements de mains de l’autocélébration, il vous faudra payer, pendant que l’état et EDF sabotent avec ténacité l’éolien terrestre, la moins chère des sources d’électricité.
Un article très éclairant sur le stockage de l’électricité et le passage aux 100% énergies renouvelables. (lien cliquable) Une très bonne remise en perspective, qui met de l’ordre dans les idées. Il n’y a pas de solution miracle unique : tout est dans le dosage et l’adaptation aux conditions particulières à chaque cas. C’est le rôle de l’ingéniérie énergétique territoriale.