Encore une semaine très « anglicisante », mais l’activité médiatique redémarre chez nous, et pas toujours pour des nouvelles enthousiasmantes…
L’Asie en pointe dans les R&D sur le stockage de l’électricité. (lien cliquable) Une étude de l’Université de Technologie de Munich montre que le nombre de brevets dans ce domaine augmente fortement, et que l’Asie (principalement le Japon) se taille la part du lion. Parmi tous les organismes et entreprises actives, le premier Européen est 25e : c’est le CNRS. Côté technologies, c’est le Lithium-ion qui tient la corde, suivi de loin par les batteries au plomb et les « flow batteries », batteries à stockage liquide, qui sont en nette progression. Les batteries au sodium ou sodium/soufre sont très peu actives en termes de dépôts de brevets.
Bonne nouvelle : la consommation de charbon baisse en Chine. (lien cliquable) Pour la première fois depuis quinze ans, on assiste à une baisse de la consommation chinoise de charbon, malgré une croissance économique toujours forte. C’est une bonne nouvelle pour la qualité de l’air en Asie, tant le charbon consommé massivement en Chine y empoisonne l’atmosphère. C’est le résultat d’une politique très déterminée, mais avec des marges de manoeuvre étroites.
Les Russes se redéploient à l’est. (lien cliquable) Les choses ne trainent pas : suite à l’accord de livraison conclu avec la Chine pour une durée de trente ans, la construction d’un nouveau gazoduc va s’engager dans les prochains jours, entre la Sibérie centrale (Irkoutsk et la Yakoutie) et la Sibérie orientale (Vladivostok), pour arriver ainsi au nord-est de la Chine. C’est un ouvrage de près de 3000 km qui réalisera en 2017 une liaison aujourd’hui inexistante, vers le plus gros consommateur mondial d’énergie : comme on dit, « le marché s’organise »…
Les Belges vont-ils devoir éteindre les lumières ? (lien cliquable) C’est toute la question, alors que leurs réacteurs nucléaires sont éteints les uns après les autres pour des raisons de sécurité. Comme ils n’ont pas d’industrie à défendre, nos voisins sont, depuis Fukushima, très regardants sur la sécurité (on ne peut que les comprendre). Et c’est donc plus de la moitié de leur parc nucléaire qui est désormais à l’arrêt, plus du quart du potentiel de production. Et ils importent donc notamment depuis l’Allemagne, à travers Pays-Bas et France : depuis 1914 (puis 1940), les Belges n’ont toujours pas noué de liens haute-tension avec leurs voisins germains.
L’industrie du photovoltaïque en sous-capacité mondiale. (lien cliquable) Ce n’est pas à cause de la France, qui reste tout à fait à la traine de la formidable croissance mondiale de ce marché. Mais que pesons-nous encore une fois, alors que des pays comme la Chine et le Japon investissent vingt fois plus que nous pour s’équiper d’installations de production d’électricité PV aujourd’hui à haute rentabilité à toutes les échelles ? Ces tensions capacitaires n’ont pas d’impact, mais poussent à des investissements toujours plus gros, en Asie comme aux USA. (ne pas manquer l’article Bloomberg, en lien et… en anglais)