L’illusion du gaz naturel : (lien cliquable) Contrairement à ce qu’on peut généralement lire, sur la base d’une comptabilisation purement chimique, la contribution du gaz naturel aux émissions de gaz à effet de serre est finalement plus importante que celle du pétrole ou du charbon, par unité d’énergie produite. En effet, toutes les exploitations de gaz, en premier lieu le gaz dit de schiste, mais aussi le gaz conventionnel, et même le biogaz, donnent lieu à d’importantes fuites et le méthane génère un effet de serre beaucoup plus important que le dioxyde de carbone issu de la combustion. Le bilan est donc défavorable.
Mais cela ne va pas empêcher (lien cliquable) EDF, grand pourfendeur d’effet de serre (avec ses centrales nucléaires), d’importer du gaz de schiste des Etats-Unis, comme plusieurs autres grands acteurs européens de l’énergie. En attendant…
Les prix de l’électricité baissent, même en France, (lien cliquable) mais pas pour nous : c’est un consortium de gros consommateurs d’électricité opérant en France qui va profiter d’une baisse de 20%. Il s’agit de suivre le cours mondial, compétitivité oblige, bien sûr. Comme les coûts de notre société nationale augmentent, c’est la masse des consommateurs captifs qui va compenser. Sauf si ils décident un jour massivement de s’approvisionner chez des concurrents ou de produire par eux-mêmes. C’est déjà presque, tout bien compté, plus intéressant.
La vérité qui vient d’Amérique… française. (lien cliquable) « Le contexte législatif national n’est pas adapté à notre territoire. » déclare Céline Jules-Soret, chef du service des énergies renouvelables à la Région… Guadeloupe. En voici une qui n’hésite pas à briser la langue de bois. Que reproche-t-elle à cette législation ? Les abus de pouvoir régalien attribué à l’administration de la météorologie nationale (un invraisemblable périmètre interdit à l’éolien autour d’un radar) et à EDF, qui a le droit de couper les productions renouvelables dès qu’elles dépassent 30% de la consommation instantanée. Mais l’égalité qui est de rigueur pour les consommateurs d’électricité (grâce à la CSPE, nous payons tous pour l’électricité de nos concitoyens guadeloupéens), ne l’est plus pour les régions : la Région Guadeloupe a, depuis 2010, le droit de définir ses propres règles en matière d’énergie. Et devinez quoi ? en 2050, ils seront 100% énergie renouvelable, en partant de 15% aujourd’hui ! Miracle ? Non : liberté d’exploiter les ressources sans obligation de nourrir les monopoles. Nous aussi, nous trouvons que le contexte législatif national n’est pas adapté à nos territoires… mais comme il est adapté à EDF, Areva et consorts, peu de chances que cela change.
Le Japon replonge ? (lien cliquable) Feu vert serait donné par l’autorité de sécurité nucléaire pour le redémarrage d’une des centrales nucléaires, à l’arrêt depuis l’accident de Fukushima Daichi en mars 2011. Le Japon a pourtant très bien réagi au choc, à la fois en palliant l’arrêt brutal de 30% de sa capacité de production d’électricité et en mettant les bouchées doubles pour développer les énergies renouvelables qu’il avait délaissées. Mais la pression économique est forte. Il reste encore à surmonter les oppositions politiques et sociales, très mobilisées sur le sujet. De toutes façons, plus des deux tiers des 48 réacteurs japonais ne pourront jamais satisfaire aux règles de sécurité édictées après Fukushima.