L’éolien offshore « français » : (lien cliquable) Nous apprenons cette semaine que le groupe Areva, notre champion national du nucléaire, adosse son activité éolienne offshore à son concurrent espagnol Gamesa, un des leaders mondiaux de l’éolien (n°4, avec 10% de part de marché). Cette activité, issue du rachat en 2007 de l’Allemand Multibrid, était principalement localisée à Bremerhaven, dans le nord de l’Allemagne. Désormais, les ensembles techniques viendront donc aussi d’Espagne. En France, nous ferons les assemblages et la grosse « quincaillerie », notamment pour les parcs « français ». Pendant le même temps, Alstom, qui reste « français », comme l’a claironné le ministre, fait passer sa filiale éolienne, issue du rachat d’un constructeur espagnle, Ecotecnia, sous contrôle de l’Américain GE, n°7 mondial. Ce sont de bonnes nouvelles pour les éoliennes, qui vont bénéficier du savoir-faire de sociétés expérimentées. Et les ministres pourront continuer à se gargariser, devant le bon peuple, de l’indépendance énergétique du pays…
Les officiels français champions du monde de l’enfumage : (lien cliquable) Non seulement les ministres, comme expliqué ci-dessus, mais aussi les dirigeants des grands groupes de l’énergie et leurs porte-paroles. Le tarif de rachat de l’électricité produite par les toitures PV de 36 à 100 kWc est de 134 Euros par MWh, très près désormais du coût de production du réacteur EPR (109 Euros : offre EDF en Angleterre), avec un coût après amortissement inférieur de moitié. Et pourtant, tout est fait pour interdire en France le PV bon marché, en le taxant copieusement : les panneaux sont vendus à plus de 0,60 Euros/Wc, alors qu’en Australie, par exemple, on achète les panneaux à 0,37 Euro/Wc. Cherchez l’erreur : l’écart représente 10 à 20 Euros/MWh produit, selon l’ensoleillement et la durée d’amortissement.
Pendant ce temps, les Allemands, (lien cliquable) non contents de s’illustrer au ballon rond, continuent activement leur démarche de transition énergétique (Energiewende). Les énergies renouvelables s’approchent maintenant fréquemment des 40% de la production électrique, et de très sérieuses études sont en cours pour intensifier le stockage d’énergie électrique par pompage/turbinage d’eau (STEP), afin de diminuer puis supprimer le recours aux énergies fossiles pour gérer l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque. Ils viennent de revoir leur loi cadre des énergies renouvelables (EEG), vieille de 15 ans déjà. Nous y reviendrons dans la newsletter.
L’émergence des conflits énergétiques ? (lien cliquable) Après l’Irak, le Soudan, la Libye, l’Iran, la Syrie, il semble bien que la question de la maîtrise des ressources de gaz naturel au large des côtes en Méditerranée orientale joue un rôle dans la nouvelle flambée israélo-palestinienne. C’est ce que pense un chroniqueur du quotidien Le Guardian.
Le Costa-Rica, ce n’est pas seulement le futebol, les bananes et le café. (lien cliquable) C’est aussi un pays en marche vers l’autonomie énergétique, grâce à ses ressources propres renouvelables. Il s’agit chez eux de la géothermie, ce pays étant situé sur une zone d’activité volcanique. Bien sûr, il ne représente que moins de 10% de la France (la taille de la Bretagne à cinq) : cela donne quand même à réfléchir, à l’échelle de nos régions coincées par la politique nationale que l’on sait.