L’art de toujours répondre à côté aux vraies questions : (lien cliquable) Comme l’écrit la journaliste, la question de l’indépendance énergétique est, comme tant d’autres, bien (volontairement) floue, et elle l’enfume encore davantage. En effet, maîtriser la construction des équipements de production est une chose, qui a de l’importance au moment de l’investissement, mais maîtriser la source d’énergie primaire en est une autre, qui se présente chaque jour. Curieusement, M. Montebourg et le journal font délibérément l’impasse sur le fait que, comme pour le pétrole ou le gaz, nous dépendons entièrement des importations d’uranium. Mais ils ont tellement pris l’habitude de se moquer de leurs (é)lecteurs !
Un coup de chapeau à Stéphane Lhomme : Non, la voiture électrique n’est pas, de soi, écologique. (lien cliquable) C’est un acharné contre le nucléaire. On aime ou on n’aime pas : sa revue de presse mensuelle est brillante, et il finit par rencontrer quelques succès. Ici, face à tous les vendeurs de voitures « vertes ». Tout dépend de la source d’électricité, et aujourd’hui en France, c’est 85% pas vert du tout.
D’intéressants parallèles entre le Royaume Uni et la France : (lien cliquable) Les deux pays sont plutôt sans véritable direction dans le domaine énergétique et, cherchant à courir tous les lièvres à la fois, ils ont pris bien du retard. Nos voisins du Nord étant, par le fait, plus exposés au froid que nous, ils ont un besoin encore plus urgent de réduire leurs consommations de chauffage. Il faudrait qu’ils passent à un million de rénovations par an. L’objectif français est cinq cent mille. Dans d’autres pays plus sages, les efforts ont été faits au fil du temps.
Même le Texas, naguère patrie du pétrole, s’y met. (lien cliquable) On ne compte plus maintenant les vastes régions, voire les pays entiers, qui atteignent des niveaux de production d’électricité « renouvelable » avoisinant les 30% et souvent beaucoup plus. C’est le cas de plusieurs états des Etats-Unis, dont la Californie. Aujourd’hui, c’est le Texas, et nous avions vu, dans la newsletter, quelles démarches étaient engagées par Austin, sa capitale, pour devenir 100% énergie renouvelable.
Nagasaki, Fukushima : une fois suffit. (lien cliquable) Ces deux régions durement touchées par une énergie cruelle et sauvage ont compris qu’il valait mieux passer à autre chose, ce qui ne signifie nullement revenir à l’âge des cavernes. Un beau symbole que l’on peut espérer faire réfléchir nos modernes (?) Prométhées, technocrates de l’ère giscardienne (et oui, tout finira par se démoder…)