Comme promis, voici notre première revue de presse hebdo biodégradable. Nous y donnons, avec un bref commentaire, les cinq articles qui nous sont apparus les plus significatifs parmi les 4 à 500 de notre collecte de la semaine. Biodégradable, parce que les liens vers les articles ne sont pas durables, comme tout sur Internet où la durée de vie moyenne d’une page est inférieure à trois semaines.
Quand le journal « Les Échos » découvre l’Amérique : Oui, l’électricité photovoltaïque est rentable dans tous les pays du monde, du sud comme du nord, sauf… en France. Cherchez l’erreur : pourquoi s’entête-t-on en France à taxer les panneaux et équipements PV bon marché ? Il y a bien longtemps que nos producteurs nationaux sont hors-jeu. Mais surtout, pourquoi fait-on payer par les contribuables une bonne partie des investissements du nucléaire, pour se donner l’illusion que cette électricité est bon marché ? Le budget de l’état finance encore aujourd’hui CIGEO, ITER, ASTRID, après avoir financé tant de projets, comme Phénix, puis SuperPhénix, et bien d’autres auparavant, pour des dizaines de milliards d’Euros.
Le Japon a compris le message : Alors que la presse française s’étale sur le redémarrage possible (probable ?) du nucléaire au Japon, qui est loin d’être acquis malgré la volonté du gouvernement Shinzo Abe, contre la détermination d’une grande majorité des populations locales, qui ont beaucoup appris de Fukushima, ce pays est devenu le n°1 pour l’investissement en capacité de production d’électricité photovoltaïque : Près de 7 GW installés l’an dernier. Pour une population d’environ le double de celle de la France, il y a été investi 15 fois plus dans ce domaine en 2013 que chez nous. Remarquez, ce n’est pas bien difficile, vu notre extrême faiblesse…
Mais ce n’est pas tout : même à marche forcée, ce renfort photovoltaïque ne suffit bien sûr pas à combler le trou de production causé par la mise à l’arrêt des centrales nucléaires en 2011 (275 TWh par an : la moitié de la production électrique française). La capacité PV totale du Japon (11,5 GW) ne fournit en effet qu’environ 15 à 20 TWh par an ; on est loin du compte. Mais ils ont réussi à réduire quasi instantanément, et durablement, leur consommation de 120 TWh par an. C’est encourageant : la nécessité obtient des miracles.
L’âge de raison des énergies renouvelables en Europe : Dans plusieurs pays européens, les énergies renouvelables ont aujourd’hui largement dépassé le stade des balbutiements et représentent une part notable de la production d’électricité, parfois proche de la première. Il est temps pour eux de sortir des systèmes de soutien survitaminés, les FIT (Feed-In Tariffs : tarifs de rachat, fixes et avantageux pour les investisseurs), qui ont permis, pour un surcoût supportable, le développement remarquable des ENR. De nombreux dispositifs sont en gestation, et la Commission Européenne vient de décider que, à partir du 1er juillet 2014, des règles plus concurrentielles devront s’appliquer. Évidemment, pour les pays un peu sous-développés en la matière, ce sera une bonne nouvelle pour les opposants aux ENR.
L’exploitation des crises : la stratégie des sociétés gazières américaines pour étendre leur empire. Tout est bon pour à la fois augmenter les profits et créer des situations de dépendance stratégique.
Bonnes Fêtes de Pâques
L’énergie juste