Énergéthiquement vôtre
Nous nous arrêtons longuement ce mois-ci sur l’étude fuitée de l’Ademe et sur l’importance capitale qu’il en ressort pour l’éolien terrestre, confirmation si besoin était.
Pour ceux qui voudraient changer d’air « énergétique », il y a quelques places pour un voyage d’études du 10 au 13 juin, sur le schéma proposé l’an dernier, dans la montagne autour de Fribourg en Brisgau. Les personnes intéressées nous contactent et nous verrons comment ça peut s’organiser. Priorité aux premiers, après ceux qui s’étaient inscrits l’an dernier.
Toujours en ligne, pour quelques jours encore, les enregistrements vidéo de notre Web-conférence du 10 décembre dernier, consacrée à la problématique d’ensemble du chauffage au bois, de l’arbre à la chaleur. N’hésitez pas à visionner et à recommander ces documents qui vous ouvriront des horizons que vous ignorez probablement, et surtout qui vous inviteront à l’action, parce que, même en ville, le bois n’est jamais loin.
Très bonne lecture.
Energitorial
Éolien terrestre : l’urgence de la « dédiabolisation ».
Ce qui s’est passé en ce mois d’avril riche en évènements dans le petit monde français des énergies (la fuite du rapport d’étude Ademe démontrant la possibilité, même en France, de parvenir aux 100% d’électricité d’origine renouvelable, et les dernières graves péripéties de la construction du diplodocus de Flamanville, notamment) met l’accent sur l’urgence d’une prise de conscience : notre avenir énergétique repose certainement, pour une très large part (30, 40% voire plus), sur l’éolien terrestre. Nous le répétons depuis des années, dommage pour les cloches qui persistent encore à faire entendre leur son fêlé. Maintenant cela va être à tout ce beau monde, personnel politique, hauts fonctionnaires, journalistes etc. de parvenir à rendre à l’éolien terrestre, dans la tête des Français, la place qu’il doit occuper. Ce ne sera pas facile, tant ils se sont acharnés à le dénigrer, mais quelques mesures simples auraient un effet rapide et efficace, comme par exemple :
- Autoriser la création de structures coopératives simples pour permettre l’investissement populaire dans les équipements de production d’énergie renouvelable, sans blocage ni limitation des remontées de revenus ou des cessions de parts.
- Stabiliser une fois pour toutes (si ça a un sens en France, mais cela en a dans d’autres pays) les conditions techniques et économiques de montage de parc, en supprimant les limitations obligatoires qui deviendraient contractuelles (distance aux habitations, niveau sonore, impact paysager etc.) et non plus soumises aux oukases des lobbies et au bon vouloir des commissions schmilblick.
- Rendre obligatoire, dans tout nouveau parc, la participation populaire des habitants, comme cela se fait dans d’autres pays.
- Donner au développement de l’éolien le rang de priorité qui s’imposera, notamment face aux prétentions « de défense nationale » (???) : quelle sera la situation géopolitique d’un pays privé d’énergie ou dans un état de dépendance grave ?
Nous sommes certains que ce sera de nature à redonner confiance à tout le monde concerné : aux banques françaises qui accepteront, comme leurs concurrentes d’Europe centrale et du nord, de financer largement les parcs éoliens, et surtout à la population qui, voyant là un placement sans risque et intéressant, aujourd’hui entièrement laissé aux institutions financières, n’hésiteront pas à y investir leurs économies et à accepter bien des accommodements actuellement interdits par des lois « pour protéger les habitants ». Mais, rien que de penser à ça, je me dis que je rêve. Il faudra une vraie révolution : on la préfèrerait douce, si les instances de pouvoir étaient capables de prise de conscience, mais surtout de rupture d’habitudes de connivence avec les grosses entreprises du domaine. Sinon, ce sera plus rude et peut-être trop tard, comme le note l’intéressant article d’Yves Heulliard (DD Magazine).
Pour illustrer le mal qui est fait, je finirai en vous racontant un psychodrame qui se passe à Plochemerle , pas loin de chez nous. Une grosse société étrangère du domaine de l’énergie a repéré (elle n’est pas la première) que ce coin recèle une vraie ressource de vent, comme toute la région. Mais il y a unanimité des habitants contre ce projet, et le maire, un jeune « qui monte » dans un parti qui aspire à retrouver le pouvoir, ne peut faire moins que de soutenir ses administrés dont il note le refus persistant. Et il a un argument massue : « De plus ces éoliennes enverraient le courant à Mouchemerle (village voisin) : qu’ils mettent donc des éoliennes à Mouchemerle ! » C’est un visionnaire cet homme-là ; il lui manque seulement quelques connaissances en électricité et en énergétique, comme à ses collègues du côté de Mouchemerle, qui refusent eux aussi les éoliennes. En fait, tous ces habitants sont, dans le fond et à juste titre, furieux de voir leurs ressources accaparées par des investisseurs étrangers sans possibilité de monter dans l’affaire.
Mais ne comptez pas sur les institutions patentées et financées par les autorités pour dénoncer cet état de fait. Elles sont là pour occuper le terrain, noyer le poisson et surtout éviter que ces questions de fond soient jamais abordées.
L’énergie juste !
Sommaire
- Les projets de nos territoires
- Relâche ce mois-ci.
- La transition en France et dans le monde
- Delendum est RTBA : Ils ne perdent rien pour attendre, et on s’occupe d’eux en-dessous.
- Tordre le cou aux âneries rabâchées par les anti-éolien terrestre : dans le scénario « ADEME », jusqu’à 65% d’éolien, dont les trois quarts en terrestre !
- Retour sur la fameuse étude pour le compte de l’ADEME : « Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050 ».
- Chroniques de la transition heureuse
- Aux antipodes : la Nouvelle-Zélande.
- A vous de jouer !
- On retrousse les manches, on ne lâche rien !
1. Les projets de nos territoires
Relâche ce mois-ci.
2. La transition en France et dans le monde
Delendum est RTBA.
Ils ne perdent rien pour attendre, et on s’occupe d’eux en-dessous.
Tordre le cou aux âneries rabâchées par les anti-éolien terrestre.
dans le scénario « ADEME », jusqu’à 65% d’éolien, dont les trois quarts en terrestre !
Retour sur la fameuse étude pour le compte de l’ADEME :
Nous allons essayer de prendre ici un peu de recul, comme nous le permet notre rythme mensuel, par rapport à tout le brouhaha qui a accompagné la fuite de cette étude vers le (grand) public. Nous ne nous attarderons bien sûr pas sur les pitoyables contorsions de la ministre et du directeur général délégué de l’ADEME, ni sur des réactions immédiates de gens qui souvent ne connaissent pas grand-chose au sujet.
Une première question se pose : pourquoi l’ADEME a-t-elle pris la décision de lancer cette étude, apparemment peu avant la fin de la présidence de François Loos, début 2013 ? Le cheminement d’une telle décision, dans une agence de l’état, alors que le débat sur la transition énergétique battait son plein, avec un balisage soigné des limites à ne pas dépasser, serait très intéressant à connaître. Doit-on y voir la manifestation en son sein de luttes sourdes entre les pronucléaires et les anti, ou l’expression d’un doute profond de cet appareil : au cas où, si le nucléaire nous engageait dans une impasse ? En tout cas, comme l’ont de nouveau exprimé les officiels mentionnés ci-dessus, étude ou pas étude, les décisions et orientations ont été prises (au forceps), et ce sera nucléaire, comme intimé dans la loi de transition énergétique dont le vote final va intervenir bientôt.
Mais, en même temps que ces mouvements de menton, nous assistons à la déroute du nucléaire, appelons-la par son nom, même si ils vont bien encore essayer de tricher en poursuivant quand même, l’EPR de Flamanville, la prolongation des vieilles centrales, le projet CIGEO à Bure, ASTRID et ITER… Un jour ou l’autre, les faits seront là, plus ou moins dramatiques selon les scénarios : faillite financière, forte opposition populaire des riverains du Rhin à Fessenheim, ou accident nucléaire quelque part.
Dans ce contexte, le rapport de l’ADEME prend tout son poids : pour la première fois, un rapport estampillé par un organisme d’état français reconnaît qu’il y a d’autres voies possibles que le nucléaire obligatoire, contre la doctrine officielle. C’est là toute la portée de ce travail, et je ne partage pas l’avis de certains qui voudraient en faire un ouvrage remarquable. Yves Heulliard va même jusqu’à le justifier par le « compliment à l’adresse de l’Ademe et des rédacteurs du rapport » qu’il voit dans l’article publié le 23 avril par l’expert Craig Morris : bien loin de là ! Craig se réjouit qu’il semble qu’enfin, l’état français, par cette étude, reconnaisse qu’il fait jour, le jour, je veux dire que la production d’électricité 100% renouvelable est possible même en France, comme l’ont montré quantité d’études auparavant, dans le monde entier et même chez nous. Il se paie le luxe de diffuser l’étude à l’international, en écrivant lui-même le résumé qui est laissé en blanc dans la version diffusée en français. Mais, à bien le lire, c’est un résumé à sa manière, un peu en dérision, dont je ne me féliciterais pas pour une de mes propres études.
Non que cette étude soit mal faite, mais, à part son cadre officiel, elle apporte peu, voire rien de nouveau. De plus, sponsoring oblige, elle reste prisonnière des règles qui constituent la doxa en la matière, à laquelle quelques députés liés aux lobbies de l’énergie et de la finance se sont efforcés, depuis quinze ans, de donner force de loi : à la page 13, par exemple, où sont illustrés les gisements énergétiques par région, on trouve que le potentiel éolien de la Bretagne est inférieur à ceux de l’Auvergne, de la Bourgogne, du Centre, du Midi-Pyrénées etc. alors que c’est la région qui dispose, et de loin, du plus important gisement de vent ! Mais tout est mis en œuvre pour en interdire « légalement » l’exploitation et pour monter les habitants contre. Honnêtement, ça démarrait mal, et ce n’est pas le seul point, notamment sur cette région Bretagne que j’ai étudiée en détail, mais je ne vais pas perdre mon temps à lister : ma lecture assez rapide m’a donné une dizaine de pages d’observations. On peut quand même s’émerveiller de ce que, malgré toutes les limitations semées par nos vigilants législateurs au service d’intérêts supérieurs, l’étude arrive quand même à conclure à l’intérêt des solutions 100% électricité renouvelable : On rêve de ce que ce serait si les mêmes travaillaient au service du bien commun.
Cette étude enfonce aussi beaucoup de portes ouvertes, mais ce n’est pas toujours inutile, surtout dans un contexte aussi dégradé que le nôtre. Par exemple, on trouve cette remarque (p. 49) qu’il vaut mieux produire à proximité du besoin, surtout si on utilise une ressource diffuse, tout au moins si on veut éviter la multiplication des lignes THT en tous sens (ce qui est le fonds de commerce de RTE : gare au chômage, mais la CGT veille !)
Parce que, cette étude, si elle ne se place pas au niveau des grands principes (en fait les grands intérêts de quelques-uns), se voulant d’abord technico-économique, n’en doit pas moins les respecter, ce qu’on trouve par exemple dans des titres : « 5.3 Une indépendance énergétique sans autarcie. » L’autarcie ! L’autonomie, l’auto-n’importe quoi : voilà bien l’ennemi, comme nous le vivons depuis des années. J’ai bien fait rire récemment à ce sujet les auditeurs de RTBF-la première, où j’intervenais dans une émission consacrée à « l’habitat autarcique » : imaginez seulement une telle thématique sur nos ondes nationales ! C’est là où le bât blesse, et l’étude ADEME est emblématique de cette approche radicalement opposée au mouvement bottom-up (montant), notamment si on la compare à la récente étude Kombikraftwerk 2 (qui n’a pas le même objectif, mais qui se situe 10 ans en avance), menée en Allemagne pendant 8 ans, et que j’ai essayé de diffuser chez nous.
L’étude française, est top-down (descendant), à la maille nationale et régionale, sans se soucier des particularités autres que celles qui apparaissent dans leurs statistiques, et sans expérimentation aucune, le sujet étant tabou depuis tant d’années. L’étude allemande s’est montée à partir d’expérimentations régionales, et en permanence en aller et retour avec le terrain. C’est ce qui fait tout la différence entre un exercice comptable « technocratique », certes minutieux et appliqué, et une étude de techniciens et scientifiques confrontés aux réalités de terrain.
À quand de véritables expérimentations de terrain, chez nous, en bousculant autant que nécessaire des règles inadaptées à un nouveau modèle, plutôt que les fameux démonstrateurs pratiqués dans tous les AMI, qui démontrent surtout aujourd’hui les réticences des industriels à financer des trucs qui ne débouchent sur rien ?
Il y aurait encore beaucoup de choses à en dire, mais il ne faut pas désespérer Billancourt, comme disait Jean-Paul… Outre le mérite d’avoir secoué quelque peu la langue de bois nucléocrate et anti-renouvelables, cette étude aura permis d’alimenter trois méritantes structures de R&D françaises. Ce n’est finalement pas plus mal que de faire appel à des gourous étrangers, comme en Nord-Pas de Calais, mais hélas, l’un n’empêche pas l’autre.
3. Chroniques de la transition heureuse
Aux antipodes : la Nouvelle-Zélande
Maintenant qu’il commence à être admis que même les pays d’exceptions, comme le nôtre, peuvent parvenir à l’autosuffisance énergétique, au moins électrique, par le seul usage de leurs ressources renouvelables, nous allons pouvoir examiner plus en détail les nombreux (212) territoires qui ont été retenus dans l’appel à projet national TEPCV (Territoires à énergies positives pour la croissance verte), pour y trouver quelques démarches vraiment exemplaires « en action », au-delà des affichages : par exemple, Vitry-Champagne et Der, qui a signé en 2014 un accord avec EDF pour l’étude et la mise en place d’un système énergétique décentralisé… C’est beau et alléchant, mais un peu… frais. Nous y reviendrons avec circonspection.
Avant ce grand saut dans la France profonde dont nous espérons vraiment remonter quelques pépites, nous allons changer complètement d’air, pour nous retrouver de l’autre côté du globe, dans un pays qui n’a pas beaucoup de questions à se poser dans le domaine des énergies renouvelables, parce que les ressources sont indiscutablement surabondantes, et qui ne représente pas suffisamment d’enjeux économiques pour être victime du lobbyisme, comme son grand voisin du nord-ouest, l’Australie. Nous partons pour la Nouvelle-Zélande.
Auckland, une métropole ultra moderne, où vivent près du tiers des néo-zélandais.
Aoraki-Mont Cook 3754 m.
C’est un archipel, allongé sur plus de 1600 km, avec deux îles principales : l’île Fumante au nord, dans les trentièmes parallèles, au climat océanique plutôt chaud et l’île de Jade au sud, tout entière dans les quarantièmes parallèles, ce qui la soumet, sur son flanc ouest, aux fameux vents dits quarantièmes hurlants, porteurs de pluies abondantes. Mais ces pluies sont arrêtées par la chaine des Alpes du sud, qui culmine à près de 3 800 m et compte dix-huit sommets à plus de 3 000 m. Lîle Fumante, comme le suggère son nom, est plus marquée par le volcanisme, avec son sommet en activité, à 2 800 m. Tout le pays fait partie de la ceinture de feu du Pacifique, zone à haute activité sismique et volcanique.
Pour une superficie environ moitié de celle de la France, la Nouvelle-Zélande n’a que 7% de la population de notre pays, 4,5 millions d’habitants, soit une densité moyenne de 17 habitants au km², mais la population est surtout dans l’île du nord, la plus petite, mais au climat beaucoup plus agréable. On comprend que cette configuration pose le problème de l’énergie dans des termes bien différents de ceux de pays de l’hémisphère nord, aux densités de populations plus fortes et aux ressources plus parcimonieuses. La question ici, comme on a pu le rencontrer en Tasmanie (l’île du sud de l’Australie, la plus proche) est plus d’acheminer l’énergie vers les lieux de consommation, et d’assurer l’approvisionnement des zones les plus isolées. C’est pourquoi, par exemple, dans l’île du sud, il y a bien longtemps qu’on produit du biogaz à une petite échelle pour alimenter les véhicules et machines localement et éviter ainsi de recourir à un réseau de distribution de carburants fossiles bien problématique.
D’énormes ouvrages hydrauliques,
au nord comme au sud.
L’économie du pays est prospère et il figure aux tous premiers rangs pour le niveau de vie de ses habitants. Longtemps dans l’orbite de la Grande Bretagne, au sein du Commonwealth, l’entrée de cette dernière dans l’Union Européenne l’a conduit à réformer profondément son économie et à se rapprocher de son environnement pacifique et asiatique. Il reste un grand exportateur de produits agricoles, notamment de viande de mouton, malgré l’exiguïté des terres cultivables. La Nouvelle-Zélande dispose aussi de ressources minières, de charbon, dont, comme dans la plupart des pays, elle cherche à réduire l’impact environnemental. Elle y parvient désormais grâce à l’abondance des énergies renouvelables disponibles, et en premier lieu l’hydraulique qui fournit plus de la moitié de l’électricité, avec une application toute particulière à la métallurgie de l’aluminium, autre grosse activité du pays.
Des installations géothermiques …
Mais ces dernières années, les autres énergies renouvelables ont connu un développement remarquable, puisqu’elles ont atteint, tous ensembles, 80% de la production d’électricité, avec l’absence remarquable du photovoltaïque, alors que l’ensoleillement moyen est très bon. Mais, derrière l’hydroélectricité, dans l’île du sud, c’est la géothermie, dans l’île du nord, qui représente l’autre grande source renouvelable. Les deux comptent pour 75% du total, et l’éolien, en troisième position n’apporte que 5%, dépassant désormais le charbon. C’est quand même une situation idéale, qui permet à ce pays d’atteindre un tel taux de couverture de ses besoins par les énergies renouvelables en ne recourant qu’à des énergies intensives. L’objectif est de couvrir 90% des besoins d’électricité par les renouvelables en 2025, ce qui sera atteint facilement.
et un paradis de l’éolien : pas une habitation à moins de 5, ou 50 km ?
Il y en a même beaucoup trop …
Le bois et le biogaz qui sont des énergies réparties et locales sont plutôt utilisées pour la production de chaleur et l’alimentation des moteurs, comme exposé plus haut, plus pour des raisons de commodité. Au bilan, sur la consommation d’énergie primaire, l’ensemble des renouvelables s’approche des 45%, mais le pétrole, notamment pour toutes les utilisations de motorisation, reste de l’ordre de 32%, en grande partie importé parce que les ressources locales sont en voie d’épuisement. Le charbon (lignite à 80% des réserves) et le gaz naturel font le complément.
Une problématique énergétique bien différente de celles de l’Europe et de la France, où nous allons replonger le mois prochain.